Un métier, des professions : être architecte


En 2015, il est temps de se poser la question du rôle de l’architecte : qu’est ce qu’un architecte aujourd’hui ? Aux yeux de certains membres de l’Ordre, de l’orientation de notre formation (notamment par l’intermédiaire de la HMONP) et de la société (plus par « ignorance » que par grande conviction !), un architecte est uniquement un maître d’œuvre, d’autant plus de grandes œuvres. On continue à ne donner du crédit qu’aux « concepteurs – constructeurs » en agences, au sein même du milieu des architectes. Ainsi, tous les autres ne sont pas considérés comme de « vrais » architectes, malgré le diplôme commun. On observe donc une sorte de clivage entre les différentes professions, qui pourtant, ont toutes un rôle primordial à jouer…

Alors, imaginons plutôt, qu’architecte est un métier (pour obtenir ce statut, il faut réussir des études longues, difficiles mais passionnantes) et que chacun d’entre nous exerce par la suite une profession. Là est la différence et l’évolution… voire la reconnaissance ! Un architecte peut s’orienter, s’intéresser et exercer sur  plusieurs domaines différents : le paysage, le patrimoine, l’urbanisme, l’art, etc.  (La liste n’est pas exhaustive !). Dans ces mêmes domaines, il peut être chercheur, concepteur, dessinateur, conseiller, ou constructeur. Il peut adopter une double casquette : architecte-urbaniste, architecte-ingénieur, architecte-enseignant, architecte-designer, architecte-scénographe, architecte-archéologue, etc. Son statut peut être libéral, associé, salarié ou fonctionnaire.

Et il n’y a pas une profession plus valorisante et plus importante qu’une autre. Elles ont toutes un intérêt. Elles répondent toutes à des contextes, des demandes et à des enjeux particuliers ! Personne n’a à juger de leurs valeurs les unes par rapport aux autres ! Elles sont complémentaires. Au cours de sa vie, ou de sa carrière, il est possible de changer de profession… tout en restant un architecte. C’est bien là toute la force et l’intérêt de ce métier multiple, complet et évolutif. Aujourd’hui, le climat économique et sociétal est difficile pour tout le monde. Il semble plus qu’urgent d’être solidaire entre nous, quelque soit notre profession. Réfléchissons ensemble pour aider celles qui ont le plus de difficultés aujourd’hui et surtout, n’ayons pas peur de nous remettre en question pour aller de l’avant. Nous avons besoin de toutes les facettes du métier, de tout ce qu’elles apportent dans un but commun : une qualité architecturale au service des êtres vivants.

UN MÉTIER, DES PROFESSIONS : NOUS FORMER

En considérant que l’école nous forme à devenir des architectes, elle doit aussi nous permettre d’exercer des professions. Cinq années pour nous mener au PFE (Projet de Fin d’Etudes), qui concrétise d’une certaine manière l’ensemble de nos acquis et représente également, à travers l’atelier dans lequel on termine, nos choix architecturaux (prémices peut-être de la profession à venir ?). J’imagine alors une sixième année, obligatoire, réalisable uniquement avec l’obtention du PFE et la validation de l’ensemble des examens : on entame cette année en ayant validé tous les crédits (pas de partiels à rattraper ou de mémoire de Master à terminer par exemple). Cette sixième année doit permettre à chaque étudiant de définir son propre objectif professionnel. L’étudiant doit choisir un stage dans une structure d’accueil correspondant à son profil : une agence d’architecture, un CAUE, une collectivité, un laboratoire de recherches, etc. La seule règle à respecter est d’être encadré, au sein de cette structure, par un architecte. Au sein de l’école, un enseignant est également choisi par l’étudiant (en cohérence avec le stage : un enseignant de projet, un enseignant chercheur, etc.).

A la fin du stage, les étudiants doivent présenter un mémoire, devant un jury (comme c’est le cas dans de nombreuses Ecoles Supérieures) dont le sujet principal est : mon stage confirme t-il mon orientation professionnelle ? Qu’est-ce-que j’envisage pour mon avenir ? La validation du stage permet d’obtenir le statut officiel d’architecte et donc la possibilité de s’inscrire à l’Ordre. Celui-ci pourrait être le représentant de toutes les professions. En fin de cursus, les étudiants obtiendraient le titre unique d’Architectes Diplômés de l’Etat et non d’Architectes Diplômés pour faire de la Maîtrise d’Œuvre.

Par ailleurs, cela laisserait à tous l’opportunité de rentrer dans le monde du travail : une première expérience professionnelle conséquente et rassurante pour les futurs embaucheurs. Nous constatons tous aujourd’hui le problème des jeunes diplômés qui trouvent très difficilement des agences pour effectuer leur HMO, ou bien un CDD/CDI pour débuter. Les petites annonces reflètent bien le décalage énorme entre les offres et les demandes :

Les demandes : « jeune architecte DE cherche premier emploi » voire même parfois « architecte HMONP cherche CDI »

Les offres : « recherche stagiaire » ou « recherche architecte 5 ans d’expérience minimum » et le nouveau statut « recherche architecte en sous-traitance » (= auto-entrepreneurs).

Que deviennent les diplômés (ADE ou même jeunes HMO) qui ne sont plus étudiants et qui souhaitent acquérir de l’expérience ?

UN MÉTIER, DES PROFESSIONS : L’EXEMPLE DES VÉTÉRINAIRES

Le rapprochement avec le métier de vétérinaire peut être instructif :

Dans un parcours classique, sept années d’études sont nécessaires pour obtenir le titre de Docteur vétérinaire : deux ans de classes préparatoires et cinq ans dans une des quatre Ecoles Nationales Supérieures Vétérinaires. La soutenance d’une thèse est obligatoire pour tous les étudiants pour finaliser leurs études. Ils ont toute liberté du choix du sujet de leur thèse… Les thèmes sont donc variés : scientifiques, philosophiques, sociétaux… : une manière de se questionner sur des enjeux qui peuvent définir, à terme, une orientation professionnelle. Ensuite, les vétérinaires peuvent exercer dans différents domaines : la  médecine rurale (les bovins, les porcins, la volaille, etc.), la  médecine canine (les chiens, les chats et autres animaux de compagnie…), le monde équestre … Ils peuvent donc être des praticiens, mais aussi des enseignants, chercheurs ou encore intégrer l’industrie, l’audit, l’expertise, le conseil : comme pour les architectes, les professions et les statuts sont  variés !

POTENTIELLES INTERROGATIONS

Que devient la maîtrise d’œuvre si on supprime la HMONP et les cours proposés ?  Pourquoi ne pas les intégrer directement dans le Master ? Nous avons déjà quelques cours de droit (permis de construire, SCOT, PLU, etc…) : ces cours-là pourraient être enrichis par ceux de la HMO! Et même être complétés / élargis plus généralement sur des enjeux au delà de la gestion d’une agence.

Ceux qui ont choisi un stage hors d’une agence d’architecture et qui souhaitent finalement, quelques années plus tard, intégrer une agence n’auront pas les compétences ! Je crois qu’il n’y a pas meilleur apprentissage que la pratique… Tous les architectes que j’ai eu l’occasion de rencontrer m’ont dit qu’ils ont appris véritablement en exerçant ! Alors, le principe serait le même en changeant de profession ! Et je suis bien convaincue que l’expérience du poste précédent sera nécessairement un acquis pour n’importe quel poste  suivant , maîtrise d’œuvre ou autre…

Si on ne considère plus l’architecte comme « maître d’œuvre unique », quelle va être l’image du métier ? Je pense que montrer à la société des architectes solidaires et complémentaires, quelles que soient leurs professions, ne peut que suggérer, voire rétablir une image positive du métier! Elle est actuellement fort dégradée dans l’esprit de la population et probablement non sans raisons.

Récoltons-nous  ce que nous avons semé ?

A nous aujourd’hui d’en tenir compte et d’évoluer !

 Lucille PAULET, avec la participation de jeunes architectes diplômés

23 réflexions sur “Un métier, des professions : être architecte

  1. C’est un bilan exacte, pertinent, mais aussi une réalité que vous décrivez. Les infirmiers, les docteurs, les kinés ou bien les avocats (études supérieures) qui sont DE exercent et n’ont aucune barrière entre l’obtention et l’ordre( à part l’inscription).

    Toute fois, dans votre démarche, vous oubliez de parler du contexte auquel nous sommes confrontés et qu’on entends jamais parler. Aujourd’hui, le monde est plus que jamais économique, et dans ce contexte on n’entends jamais de compétitivité au sein des architectes. Il faut d’abord démocratiser l’architecte. L’insérer dans un contexte économique. Exemple: En dessous du seuil, il faut permettre à l’Architecte de construire. en associant agence + constructeur au sein d’une même entreprise. Le client/usager s’y retrouvera forcement. Il faut arrêter de croire qu’a ce niveau ( < 170m²) il y a conflit d’intérêt. Il faut faire la différence entre maison individuelle et le collectif.

    Quand aux études, je pense sincèrement qu'il faut faire un palier après le master. Un Palier pragmatique. Un palier qui associe l'architecte et le candidat au titre, le TEMPS d'un chantier.[De l'esquisse à la livraison d'un projet supérieur à 170m²]. Donc, Licence: 3 Ans, Master : 2 Ans soit il bifurque d’abord vers un doctorat: 1-2 Ans, soit il fait tout de suite le stage entant qu'architecte stagiaire candidat au titre. rémunéré de façon progressive. Puis il faut réduire le nombre d'étudiant? permettre un numerus territorial, pour éviter les déserts ruraux… Bref! Merci d'avoir ouvert le débat!

    • Non, ce n’est pas vrai. d’où sortez-vous vos chiffres? Les bac+5 sont à 1600€ net. les ADE (bac+5 aussi) sont à 1200-1400 € net ( niveau des dessinateurs). En province.

    • Rire…
      Il y a une grille de salaires dans la convention collective, avec le prix du point H.T. par villes….
      Il suffit de multiplier votre coefficient, avec le point pour obtenir votre salaire, selon votre région géographique…
      Mais aucun archi (ou rares exceptions) ne respecte cela en france…

      • Il faut arrêter avec ça : toute les agences qui ont recours à un expert comptable respectent la valeur du point pour le calcul des salaires. Si elles ne le font pas directement, c’est leur expert comptable qui le fait, car c’est la Loi ! Et les quelques agence qui ne respectent pas la valeur du point pour le calcul des salaires peuvent le faire car leur employé se laissent faire, et ne demande pas l’application de la CN …

    • Salaire moyen d’un architecte salarié! Aucune prise en compte des architectes libéraux (avec ou sans statut auto-entrepreneurs).

  2. Etymologiquement, métier et profession ne viennent pas de la même racine évidemment, même s’ils sont souvent utilisés, à tort, comme des synonymes.

    Le métier qualifie la pratique d’une activité dans un domaine professionnel pour obtenir une rémunération.

    La profession qualifie le rôle social de celui qui l’exerce, et regroupe l’ensemble des personnes d’un secteur particulier d’activité. Dès lors qu’une profession est règlementée, elle suppose un contrôle, de l’accès à cette dernière et de son exercice (diplôme, tableau, Code de déontologie, etc.).

    Un architecte en titre (il s’agit là d’un pléonasme, mais j’assume, c’est pour qu’il n’y ait aucune ambiguité sur le sens de mon propos) pratique donc une activité, un métier, la maîtrise d’œuvre par exemple (ou un autre métier), dans le cadre de sa profession d’architecte. Dès lors qu’il ne serait plus inscrit à l’Ordre (par exemple s’il prend sa retraite), ou qu’il n’est pas inscrit (diplômé en architecture par exemple) il peut toujours exercer le métier de maître d’œuvre, mais puisqu’il n’est plus (pas) inscrit, ne peut plus (pas) porter le titre, et ne fait plus (pas) partie de la profession d’architecte.

    Donc être architecte, s’est faire partie d’une profession, mais être architecte ne peut pas être considéré comme un métier (qui serait dans le cas cité plus haut la maîtrise d’œuvre).

    Depuis quelques années, et notamment depuis cette calamiteuse réforme des études d’architecture et la mise en place de la HMO, la difficulté vient que beaucoup (étudiants mais aussi parfois architectes) confondent la formation (le statut social ou la qualification professionnelle) et le diplôme. Ils pensent à tort que dès lors qu’ils sont diplômés, ils sont architectes … alors qu’ils ne sont que diplômés en architecture (« ne sont que » n’est évidemment pas un jugement de valeur dans ma réflexion !). Les écoles s’appellent d’ailleurs des « écoles d’architecture », et en ce sens elles forment les étudiants à l’architecture. Elles ne s’appellent pas « écoles d’architectes » : elles ne forment donc pas des architectes, me semble-t-il … encore une fois, les mots ont un sens, et faire semblant de ne pas y prendre garde, ne peut que participer à décrépitude du débat sur les questions qui nous intéressent.

    J’ai longtemps pensé que le problème venait uniquement de l’appellation du diplôme apparu avec la HMO, à savoir « architecte diplômé d’état” ou “architecte DE”, qui est à lui seul une aberration, et je pèse mes mots !

    Et bien j’avais tort, car en regardant mon propre diplôme d.p.l.g, j’ai découvert que même à mon époque, sur le papier en question était écrit « diplôme d’architecte diplômé par le gouvernement » !!
    Et non pas diplômé en architecture par le gouvernement … comme la logique, et la Loi sur l’architecture l’exigerait. Dès lors que les services de l’état, en charge de faire respecter les Lois, pensent qu’ils peuvent ne pas y être sous eux-mêmes, c’est que c’est le début de la fin !!

    Il ne faut jamais oublié pourquoi le titre d’architecte est apparu, au moins dans l’histoire récente de ses 50 dernières années, et les raisons qui ont amenées l’état à écrire la Loi sur l’architecture : C’est avant toute chose, qu’on le sache ou non, la volonté de protéger le consommateur, pour sécuriser et développer l’activité économique liée à l’acte de la conception du bâti.

    Le titre, permet au consommateur qui n’y connait rien, de désigner par sa singularité, parmi la population, les professionnels qualifiés, (diplôme), respectueux de règles qui leurs sont imposées (déontologie) et qu’ils s’imposent (assurance, formation professionnelle -et pas métier !- continue) auxquels ils peuvent faire appel pour concevoir un bâtiment. Pour cela, il faut un organe de contrôle de ces règles (un ordre), qui tient à jour un tableau recensant l’ensemble des professionnels qui remplissent les conditions pour faire partie de la profession de ceux que l’on nomme par leur titre, à savoir les architectes. Voilà pourquoi architecte n’est pas et ne sera jamais un métier, mais bien un titre professionnel, ou encore une profession.

    Donc “Un métier, des professions : être architecte”, non, c’est un contresens absolu !
    Mais oui à la profession d’architecte, et à la reconnaissance des métiers qui balaient l’ensemble des activités que permettent de pratiquer la formation que nous avons en étant diplômé en architecture.

    • Excusez-moi de vous montrer à quel point les architectes sont à coté de la plaque et n’ont pas su définitivement évoluer avec leur société. Ce que vous dites, en partie est vrai ( profession-métier). Mais sur le contresens entre étude et profession, c’est un débat qui n’a pas lieu d’être dans les autres professions ( Profession de foi?!). [ Ex:médecin/école de médecine…]. La première année de médecine est un tronc commun, après les étudiants bifurque sur Kiné, Ophtalmo… obtiennent leurs diplômes et peuvent exercer ( sous couvert d’une inscription à l’ordre respectif).
      Nous les architectes, on se chamaille constamment sur une putain de profession qui n’a pas su ou voulu se démocratiser. A quoi servent 5 ans d’études en ENSA, si ce n’est pas pour avoir la finalité d’être architecte? Où est-ce que l’on peut trouver du boulot avec ce diplôme, avons-nous les compétences avec ce diplôme?

      • Un étudiant en médecine, qui vient d’avoir son diplôme, n’est pas médecin. Il est diplômé en médecine.

        Un étudiant en droit, qui vient d’avoir son diplôme, n’est pas avocat, il est diplômé en droit. etc. etc.

        Un étudiant en architecture, qui vient d’avoir sa HMO, n’est pas architecte, il est diplômé en architecture.

        Architecte n’est pas un métier, c’est un titre protégé, et par conséquent une profession.
        Si l’état a décidé, contre l’avis des organisations professionnelles (Ordre et UNSFA), mais avec l’appui des syndicats étudiants, de mettre une équivalence entre dplg et HMO pour l’inscription à l’Ordre, en quoi la profession en serait-elle responsable. Bien avant que le dplg ne se fasse en 5 ans + diplôme, le dplg c’était 6 ans + diplôme. Pour quel motif le DE serait équivalent à l’ancien dplg. Et dans ce cas, pourquoi l’obtention de la licence ne suffirait-elle pas à permettre le port du titre !!! Si le Ministère, pour mieux embobiner les syndicats étudiants et réussir à faire passer sa réforme contre l’avis de la profession, avait respecté la loi, la fin du cycle Master serait conclu par un Diplôme d’Etat en architecture, et non pas par un diplôme d’Architecte Diplômé d’Etat. Et le débat actuel n’aurait pas lieu d’être.

        Encore une fois, les mots ont un sens, et un diplômé en architecture, qu’il soit DE, HMO, ou DPLG n’a jamais été, et ne sera jamais tant qu’il ne s’inscrira pas au tableau, un architecte.
        Revendiquer le contraire, c’est ne pas comprendre le sens du port du titre, et c’est même se tirer une balle dans le pieds, car dès lors que l’on ouvrirait la porte au port du titre à des étudiants ou des diplômés non inscrits (cela s’appelle un annuaire des anciens d’écoles), tout le monde pourrait revendiquer le titre d’architecte, pour peu qu’il ait mis les pieds plus de 5 mn dans une école d’architecture !

        Ceux qui réclament le port du titre pour les DE travaillent à la dévalorisation de la profession, et donc à la perte du statut qu’ils convoitent !

      • Les syndicats étudiants ? Lesquels ? Il n’y avait pas de syndicats étudiants en archi lors de la réforme du cursus.

  3. Le DPLG c’est comme les point permis de conduire, y a vraiment tout un paquet qui devraient faire une remise à niveau et récupérer des points. Combien de DPLG qui « bossent » y en a qui polluent et dénigrent la profession? Combien y en a qui utilisent leur DPLG pour signer et qui n’ont pas eu encore plus d’enseignement que les ADE car oui, le monde évolue, le métier et l’économie aussi et la plupart des DPLG sont obsolètes!! Avoir accès et privilège des commandes avec une qualité inexistante et faisant larbin des promoteurs ne fait pas l’architecte non-plus. Apparemment gagner des concours prospectifs et se dédier à l’intellectualisation, réflexion ou enseignement de l’archi non plus! Pour moi, ce qui fait l’archi c’est celui qui aime ce qu’il fait malgré la crise et qui respecte le métier, ceux qui sont dedans comme ceux qui viendront. C’est déjà ceux qui sont pas à dénigrer les nouvelles générations et technologies sous prétexte qu’on a pas encore une production suffisante. (Allô, Superstudio et Archigram, se sont déjà révoltés contre ça) Pour moi l’architecte réfléchit et inclus les nouvelles générations et pratique un minimum de déontologie et de mentoring, ce qui est vraiment pas le cas de la majorité des DPLG eh oui. Les ADE ont non seulement les connaissances d’un DPLG mais mille d’autres et je ne parle pas que des logiciels, économie de la construction, droit et compta… et BIM! gnah et surtout on est pas là à se protéger à regretter le prix de Rome, 68 ou les 40 glorieuses. Faudrait encore qu’on puisse faire un taff normal dans des structures pratiquant un minimum de parité, d’équité et de respect avant de vouloir pratiquer autrement car y a pas que les nouveaux qui doivent travailler autrement. Ce sont les vieux DPLG qui savent plus faire sans faire appel aux nouveaux qu’ils utilisent comme des dessinateurs techniques, comme toute la société qui doit changer sa façon de faire de l’architecture! A quand le label Max Haavelar ou la boîte d’architecture équitable qui paye bien ses petits producteurs aussi? Vous croyez vraiment qu’il n’y a que les vieux qui réfléchissent sur le sujet ou qu’on se donne compte de rien? Qu’on avait besoin des vieux DPLG pour comprendre qu’il faut pratiquer autrement? S’il y avait tabula rasa des DPLG vous inquiétez pas qu’on reprendrait pas vos méthodes! NOUS avons appris de vos erreurs, la plupart desquelles participent à la situation actuelle et je vois personne en train de faire son mea-culpa ou agir, il faudrait en plus qu’on rachete vos fautes! La reforme avait aussi des raisons d’être en 2005 comme en 68 ou dans les années 80. On a pas plus de naîveté ni de bonnes intentions que vous quand vous avez commencé ni qui que ce soit d’autre et heureusement qu’on vous attend pas ou qu’on réorganisé pas les CIAM avec les mêmes réflexions d’antan, alors là… Autrement, mais QUOI autrement, Ethique et Bio? Coworking?Crowdfunding? dématérialisé? Mais on FAIT déjà autrement, c’est un oxymore de principe… Inscrit à l’Ordre, CDI, ayant gagné des concours, ayant des chantiers ou pas, on avance, mais avoir du taff ne suffit pas et n’empêche personne de réfléchir.

    • Je suis un ADE, qui veut vivre. Je peux vous dire que ce monde est un monde de SM. J’ai été autoentrepreneur et j’ai fait des choses pour nos + vieux DPLG à la limite de la misère ( Qui ne savent pas mettre hors-eau une terrasse). Les miséreux qui donnent du travail aux pauvres. L’architecte DPLG ne sait pas être pragmatique. « Chef d’orchestre? » Il ne fait que subir. Les études? C’est tout un réseau de lèche-cul. Où les profs se pavanent en racontant leurs histoires. dés que tu as compris ça, c’est bon tu as réussi).

      Aujourd’hui, ADE = dessinateur. Il doit y avoir une révolte et des têtes coupées. Ostracisation, dévalorisation d’un diplôme( à part une agence… où voulez vous valoriser votre diplôme?), vieillissement de la profession, élite et clientélisme favorisé.
      L’architecte doit être le « docteur » de la construction. Avoir le contrôle et l’action totale. Allez demander à un chirurgien de laisser faire sa chirurgie par une aide soignante. La complexité est terrible. Les chirurgiens pensent et opèrent. L’architecte pense ( avec le client) et murmure à l’oreille d’un mec qui veut finir le plus vite possible… Soyez clair JPD( l’Ordre des architectes français) vous avez refilez un boulet aux générations suivantes: La profession d’Architecte. Au lieu de vous penchez au sein de la profession pour démocratiser l’ACTE de l’architecte. c’est-à-dire être compétitif ( penser et construire en répondant à des problématiques urbaine, paysagère et territoriale)- Non! vous vous limitez à durcir l’accès à la profession. N’oubliez pas que la crise n’a fait que révéler les problèmes qui existaient déjà.

      • Claude nous ressort systématiquement les mêmes « arguments », qui n’en sont pas malheureusement. Et c’est bien pour cela qu’il a du mal à convaincre …

        Tout d’abord, le genre de généralité « les ADE font le boulot des dplg qui ne savent rien faire parce que c’est des vieux cons qui ne pensent qu’à magouiller » est tellement grotesque que s’en est pathétique. Je connais des dplg qui devraient être radiés depuis longtemps, et je connais des ADE qui devraient ne jamais obtenir le HMO tellement ils sont à coté des réalités du métier.

        Seconde remarque : pour que les choses soient très claires, l’ordre n’a jamais, de quelque manière que ce soit, soutenu la réforme sur la HMO, qui s’est faite avec l’appui des étudiants de l’époque. La preuve, c’est que l’ordre a déposé un recours, et l’a gagné, contre le ministère car ce dernier s’était cru autorisé à ne pas consulter l’institution pour la mise en place de cette même HMO. Cela ne l’a pas, malgré le jugement qui lui imposait de se conformer stricto sensu aux textes en vigueur, d’organiser par la suite un consultation pour la forme, sans tenir compte d’aucune de nos remarques, et de faire repasser sa proposition sur la HMO identique au mot près à celle que nous avions fait cassé quelques mois auparavant … L’ordre et l’Unsfa se sont battus pour ne pas accepter la HMO telle qu’elle était proposée par le ministère, soutenu par les organisations étudiantes et le représentant des écoles d’architecture. Donc lorsqu’aujourd’hui Claude voudrait nous en faire porter la responsabilité, cela me fait bien rire … jaune !

      • Jean Philippe, je ne veux convaincre personne… Ça ne sert à rien. Tu es le seul qui me contredit, parce que tu apportes l’historique, car tu étais présent sur l’agora lors de la réforme. Mais je n’accuse aucune institution. Si peut être l’immobilisme actuel de tous. De plus, tu le sais très bien que JE suis pour un palier HMONP. Le temps d’un projet ( de ESQ. à la livraison) dans le cadre d’un stage rémunéré progressivement jusqu’au smic. Un stage intégré au sein du cursus universitaire.

        Mes arguments? c’est l’exemple de ma vie… Je témoigne. Qu’elle prétention je peux avoir? On est inconnu au bataillon. Tu as eu de la chance d’avoir ton diplôme dans les années « bonheurs ». ( avant 2000). La passation existait et était bien plus autonome. Lors de la dite réforme les étudiants étaient des formatés, obéissant au doigts et à l’œil de leur mentor pour avoir leur année. Au passage qui leur coûtent bien chère.( Bien sûr en fond de page, l’adulation d’archistar constante). Par exemple, à coté, j’ai cumulé 20h/semaine de boulot dans un restaurant pour payer mes études. Tu sais très bien que la culture apolitique de l’architecte existe et commence dés le statut d’élève-architecte, dans les écoles. On le voit aussi dans les instances des CROA. D’ailleurs je me demande si tu n’es pas le seul a faire de la politique…

        -« les ADE font le boulot des dplg qui ne savent rien faire parce que c’est des vieux cons qui ne pensent qu’à magouiller » . Je n’ai JAMAIS dis ça. Mais JE dis que certain DPLG/HMONP font des choses que je peux faire et que pour ma pomme, je ne suis pas HMONP. C’est juste frustrant, pas logique. De plus, le rôle de L’ADE , c’est celui d’un pousse-souris CDD. ILs ne se gênent pas pour mettre sur votre fiche de paie le statut de dessinateur avec le salaire qui va avec.( c’est con, parce que je ferai la même chose à leur place)
        Je dis aussi que la formation ADE ne forme pas pour le combat qui nous attends. On s’est même pas faire un contrat. ( Une fois un Architecte HMONP/DPLG m’a rabâché « qu’on n’apprends rien dans les écoles. » ( une affreuse vérité!!!). D’où au passage, les annonces demandant systématiquement 5 ans d’expérience, à laquelle j’avais répondu, en 2011, pour m’entendre dire ça.

        C’est une formation (bac+5) qui se fait dans la douleur. Pourquoi? Qu’est-ce qu’on peut faire avec un diplôme ADE? Je dénonce une certaine précarisation. Une précarisation qui touche beaucoup de tes « confrères  » aussi. En gros, si tu n’as pas ton réseau, si tu n’es pas fils à papa ou si tu n’émigres pas, tu es dans la merde. Oublie tes 5 années d’études.Reconversion? j’ai essayé en 2013 un master pro en alternance, Ec. de la construction et géomètre à L’INSA Lyon 2. Tu sais ce qu’on m’a dit?- je n’avais la priorité à cause de mon BAC+5. De plus mon cursus au sein de L’école d’archi vous transmet ces savoirs. Crois-moi, Tu n’en voudrais pas pour tes enfants de ce statut ADE.

        La façon comme les choses sont posées sur la table ne sont pas normal. Je dirais que c’est même deux sujets complexes, mais qui ont tout à voir, car elles ont la finalité de l’emploi « digne ».
        Donc, d’un coté vous avez des ENSA qui s’agrandissent. De l’autre, l’Ordre qui castre les architectes et qui ne stimule pas la compétitivité de l’architecte HOMO économicus. ( Oui, c’est l’Ordre ( et le pouvoir législatif français) qui encadre le titre et la profession, Il a pour fonction de définir et d’organiser la mission de l’architecte dans ses rapports avec l’intérêt public et les intérêts privés . Il possède pour cela des attributions administratives, normatives, juridictionnelles et de formation sur ses membres.)
        J’ai eu l’occasion d’en parler avec mon médecin-chirurgien, mon kiné et mon ergothérapeute sur leur relation avec l’exercice/l’obtention du diplôme et leur rapport avec les Ordres respectifs. A coté, les architectes font pitiés… (700Euros, fracture dans le cursus instaurée par une HMONP débile, passation amateuriste et favorisant une caste, c’est mon avis et je l’assume!!!. Oui!!! un médecin qui a son diplôme et sa spécialisation peut s’inscrire à l’Ordre( , diplômé par l’état D.E.S d’une faculté rconnu. ils n’ont pas a faire de « stage » hors cursus universitaire, comme c’est le cas chez vous, bien sûr, sous couvert d’une assurance …)
        .
        La crise n’a fait que révélé les travers. Je t’en supplie ne me prête pas des mots que je n’ai pas dis. Je t’assure, on n’est beaucoup à rire jaune…
        A+. JPD

      • Claude, arrête stp de te tromper sur le sens des mots que tu utilises : ADE n’est pas un statut, c’est un diplôme. Et ce diplôme ne te donne aucun autre droit que celui de t’inscrire pour faire une HMO, rien d’autre. Et lorsque tu as obtenu ta HMO, tu as obtenu l’équivalent de l’ancien diplôme DPLG. Et la Loi (que je n’ai ni écrite, et que je n’ai pas approuvé dans ces dispositions actuelles) impose à l’ordre de n’inscrire que des titulaires d’un diplôme (pas d’un statut!) DE + HMO. La profession dans son ensemble ne voulait pas de la réforme telle qu’elle était proposée (notamment la durée de la HMO), mais encore une fois on la lui a imposé avec l’aide de ceux qui aujourd’hui se plaignent de la situation ! D’autre part, nous étions le seul pays en Europe à ne pas avoir de formation professionnalisante (la aussi, il ne s’agit pas d’un stage comme on l’entend trop souvent), et la Loi n’a fait que nous mettre plus ou moins en concordance avec le reste des pays européens : Allemagne, Belgique, Autriche, Angleterre, Italie, etc. ont tous l’équivalent de notre HMO, mais la plupart du temps beaucoup plus longue … de 1 à 3 ans. L’Unsfa s’est battu pour que cette formation soit rémunérée correctement pour le HMO, avec un prise en charge par un fond de formation spécifique pour les agences d’accueil. Sais-tu que pour 30 à 35 stagiaires HMO dans ma région, le coût direct pour l’ensemble des agences d’accueil, c’est 1 M€ !! Qu’elles doivent financer seules sur leur fonds propres, sans aucune aide … Dans ces conditions, est-il étonnant que la plupart de mes confrères refusent de prendre des HMO, d’autant plus avec la crise actuelle qui dure depuis des années, et tout ça pour former la plupart du temps un futur concurrent, car la plupart du temps, les HMO ne rêvent que de s’installer, au lieu de continuer à travailler dans l’agence qui les accueille ? Donc stop à l’idée reçue de la profession qui agirait en limitant volontairement l’accès à la profession, pour se garder un part confortable du gâteau. Aujourd’hui, beaucoup d’agences sont exsangues, et elles passent la majorité de leur temps à essayer de survivre tant bien que mal, voilà la vérité … et les rares qui s’en sortent à peu près, et qui ont accueilli un HMO une année, ne renouvellent pas deux fois l’expérience (les statistiques sont là pour le démontrer) parce qu’elles constatent que cela leur coûte un bras !

  4. Avant tout, je suis contente que le sujet incite au débat. C’était le but. Par contre, concernant les termes « professions et métiers », j’entends bien vos critiques et le possible contre sens que j’ai fait. Encore une fois, j’avais réfléchis à ces termes et j’avais du mal à choisir les plus appropriés. Il aurait fallut que je fasse lire le texte à plus de personnes, le soumettre à davantage de corrections (pour être plus « juste ») mais je pense qu’il est bon parfois de se jeter à l’eau… et j’accepte donc les critiques qui vont avec.
    Je n’avais pas l’ambition d’écrire un document à présenter devant l’ONU, mais simplement d’expliquer (ou du moins, d’essayer !) que le climat actuel au sein du MONDE DE L’ARCHITECTURE est vraiment mauvais (d’accord, pas besoin de moi pour le constater) :

    > L’image que l’on donne à la société n’a rien de très valorisant (et cette image ne s’est pas construite toute seule !) : nous devons nous remettre en question.
    > l’ insertion professionnelle des jeunes diplômée est presque inexistante (ou de l’ordre du miraculeux !) : comme tous les bac+5, c’est un constat douloureux.
    > la « guéguerre » interne entre architectes pour dire qui est plus architecte que l’autre ou bien pour désigner des coupables « c’est à cause d’eux qu’on a pas de boulot » : bien, et après ?
    Alors, du haut de mon jeune âge, lorsque je me suis rendue compte de tout cela, en sortant de l’école (où on est d’une certaine manière protégé de cette réalité… à tort ou à raison ? Chaque chose en son temps ?), et bien je me suis dit dans un premier temps « Mais pourquoi je me suis mise dans cette galère là ? ».
    J’ai rencontré des architectes libéraux, principalement sur Toulouse, mais j’en ai contactés d’autres via des mails et les constats étaient tous les mêmes : déprimés, désabusés du comportement des archis entre eux, l’absence de « soutien » ou de « reconnaissance » de la population (même à petit échelle), les difficultés financières… bref, des architectes qui m’ont dit « Et bien, accrochez-vous… ».
    Alors que faut-il faire ?! Dire adieu à l’architecture pour aller voir ailleurs ? Je ne serai pas la première à le faire, loin de là… Mais non. Je n’ai JAMAIS rêvé d’être architecte. Je suis rentrée à l’Ecole presque par hasard. Mais je me suis accrochée, j’ai découvert un monde aux facettes multiples, avec des déceptions mais aussi de très belles surprises ! Et maintenant, j’ai envie d’exercer avec les compétences qu’on m’a enseignées (et ça ne me dérange pas de les compléter par d’autres formations). Je suis passionnée à ma manière. Et le texte que j’ai écrit avait pour but de dire « arrêtons de nous cracher dessus ! » : qu’est ce que ça fait avancer ? Rien, si ce n’est nous rendre un peu plus pathétique auprès des autres personnes.

    Alors quand je lis  » Parce qu’un architecte -archéologue, moi je veux bien, mais c’est un archéologue » : et architecte-idiot, c’est un idiot, non ?! (commentaire FB)
    Justement, voilà le type de commentaire qui continue de cloisonner les modes d’exercices dans le but de n’en privilégier qu’un seul… J’ai été au contact d’architectes archéologues et je peux vous assurer qu’ils apportent beaucoup aux archéologues (et réciproquement) : car oui, un architecte archéologue n’est pas qu’un archéologue (et il n’y a rien de dévalorisant dans me « qu' »). L’architecte apporte d’autres compétences, notamment sa lecture rapide de l’espace ou bien sa plus grande facilité à établir des plans (et il y en a d’autres). C’est pourquoi la présence d’un architecte peut être un réel avantage dans ce milieu… et dans plein d’autres milieux !
    Car l’école, malgré certains défauts dans son enseignement (mais quelle école n’en a pas ?) nous apprend des choses dont nous n’avons pas forcément conscience : une grande capacité à nous adapter aux situations, à analyser les choses à la fois de manière globale (dans son ensemble) mais aussi dans la précision (passer d’une échelle à l’autre), à nous renseigner, nous documenter et à synthétiser nos recherches… et tant d’autres ! Et c’est compétences ont un grand intérêt dans de nombreux secteurs (il faut souvent une formation complémentaire pour y accéder, mais je crois que ça vaut le coup de le tenter…)!

    Je ne veux rien révolutionner. Juste mettre en avant le fait qu’un peu de solidarité entre nous pourrait être un plus… et qu’actuellement, la HMO ne semble pas être la meilleure solution (en tout cas, dans le contexte dans lequel nous nous trouvons).
    Je pense que si c’était le contraire, il y en aurait beaucoup plus… Je n’ai pas fait de statistiques, mais au sein de ma promotion (environ 120 diplômés, seuls une dizaine ont un HMO… ! Certes, 120 n’ont peut-être pas cherché mais tout de même !).
    Et lorsque l’on sort de l’école, qu’aucune agence ne veut nous embaucher (à moins qu’on soit stagiaire ou éventuellement auto-entrepreneur, ou qu’on ait une expérience d’au moins 3 ans), qu’aucune agence ne veut nous prendre en HMO, qu’on entend de la bouche d’architectes que les ADE « sont des sous-archis, de la main d’œuvre pas chère »…et que, cerise sur le gâteau, lors de la remise de nos diplômes, le représentant régional de l’Ordre nous dit avec aplomb  » On pourra se tutoyer entre consœurs et confrères que lorsque vous serez inscris à l’Ordre »… euuuuuh…
    Ah ça fait envie, en effet.

  5. Etrange que cet article, ne parle pas de l’alignement des nouveaux diplômes (plus si nouveaux que ça d’ailleurs) avec les directives européennes. Car c’est bien de là, que provient le sujet de discussion…

    De plus, on le sait… que les architectes ont fait des études longues (à longueurs de journées… ! oh que oui, on le sait !).

    Mais contrairement aux métiers liés à la santé (humaine ou animale – cf. l’exemple ici),
    la formation continue tout du long de vos carrières, n’est pas obligatoire.
    Les médecins, ou vétos… poursuivent encore et encore jusqu’à leurs retraites, des formations, stages, workshop, colloques, communications etc.
    Ce qui n’est ni le cas des archi, ou des avocats.

    Combien d’archis ici ont fait une formation complémentaire dans les 5 dernières années, après l’obtention du diplômes ?
    Dix dernières années pour les plus anciens ??

    Quand aux annonces de demandes de postes, mal rédigées, c’est tout simplement, qu’il y a un dénis, une forme d’obséquience entre la réalité administrative française et les jeunes diplômés ego-tés, qui prennent cela avec un « oh moi, l’administratif, j’en ai que faire »…

    Je pourrai vous raconter à titre d’anecdotes :
    L’architecte ADE, considéré (et se considérant) comme un chef de projet… rendant un concours en se plantant allègrement sur la SP… (et oui 500 et 5000 c’est pas vraiment la même chose)…
    Ou bien l’ADE signant des plans un peu foireux, sur un chantier… avec la ville…

    Les agences, ne prennent plus de HMO pourquoi ?
    Dans le cas des agences répondant aux marchés publics, il y a eu… comme qui dirait une période électorale l’an dernier… et accessoirement une crise économique.
    Il y a moins d’AO, donc moins de concours potentiels… donc moins de fric et de trésorerie à venir.

    La réalité économique est là… les MO paient parfois avec 1 année de retard.
    Comment sortir des salaires ? Comment intégrer un HMO, alors que l’archi lui-même a du mal a payer son loyer ?
    Comment encadrer un HMO dans de telles conditions ?
    Pourtant cette forme de « compagnonnage » est essentielle.
    La transmission doit se faire à la fois par l’école certes, mais aussi par plus grand que soi.
    Cette donne est vite oubliée.
    Mais nos plus grands que soi, hélas, n’ont plus de fric.

    Cet article est très maladroit, ne m’en veuillez pas. Beaucoup de manquements de paramètres dans l’analyse.

    Avant d’être architecte, soyons… et tentons d’être.
    Autrement, cela se prénomme de la mégalomanie.
    Vouloir être et être… un monde…

    • La formation continue chez les architectes est obligatoire dans les textes depuis … 1977 ! C’est à dire depuis la création de l’Ordre des architectes que nous connaissons aujourd’hui, et qui accessoirement n’a rien à voir avec celui créé sous Vichy, comme certains le prétendent régulièrement ! Et chez les avocats, la formation continue est obligatoire depuis très longtemps, et le manquement à cette obligation est sanctionnante (suspension qui peut aller jusqu’à la radiation) depuis 7 ou 8 ans déjà. C’est d’ailleurs la seule différence entre les architectes et les avocats, puisque pour nous si l’obligation existe, il n’y a pour le moment (mais plus pour longtemps) aucune sanction de prévue.

  6. Intéressant et malheureusement un diagnostic parfois tellement juste. Vous oubliez la profession de critique d’architecture ! On le voit bien sur ce blog, c’est loin d’être inutile d’avoir des architectes qui écrivent sur leur métier, sur un bâtiment, sur l’actualité. Des journalistes spécialisés c’est pas du luxe ! On écrit des mémoires pendant nos études, on lit des bouquins… C’est pour ça aussi non ? Pas seulement pour être prof ou historien si ?
    C’est dingue tout ce qu’on peut lire comme témoignages d’archis désabusés, ou en tous cas un peu déçus du décalage entre l’idéal des études et la dure réalité. Tant l’Ordre que le gouvernement mais aussi les archis eux-mêmes sont responsables d’une situation -il faut le dire- assez catastrophique !

  7. Juste pour rectifier un peu sur la sois disant 6 ème annee. La mise en situation professionnelle lors de la formation hmonp n’est pas un stage! C’est un emploi formalisé par un cdd ou cdi, cette formation est accessible juste après les 5 ans d’études mais il est fortement recommandé d’avoir déjà travaillé en agence avant, cette formation est accessible en vae.
    Aussi quand est ce que l’on parlera des autres formations post diplômes qui permettent aussi de se perfectionner et de se professionnaliser?

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