Après de nombreux débats sur la page facebook du blog sur l’avenir de la profession d’architecte, j’ai tenté de condenser un résumé de ma pensée en une série de 16 tweets illustrés de lien et d’images.
1-Les architectes ne sont ni respectés ni reconnus ni écoutés et peu de personne reconnaisse notre savoir-faire, https://t.co/fiELoZn8PU
— L'abeille et l'archi (@AbeilleArchi) February 19, 2015
2-Les citoyens ne nous connaissent et n'ont pas besoin de nous, et quand ils parlent de nous, c'est avec mépris, http://t.co/z9AE0O2zOf
— L'abeille et l'archi (@AbeilleArchi) February 19, 2015
3-Les architectes ne font pas corps et se détestent entre eux, tout en ne pratiquant que l'entre-soi, pensant avoir raison seul contre tous,
— L'abeille et l'archi (@AbeilleArchi) February 19, 2015
4-Cette profession est rétrograde et passéiste, elle agit encore comme au XIXème siècle au temps des Beaux-Arts, pic.twitter.com/NN1ScgI8Cd
— L'abeille et l'archi (@AbeilleArchi) February 19, 2015
5-Pire, les étudiants en architecture sont formés dans cet esprit, pensant savoir tout faire de la petite cuillère jusqu'à la ville,
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6-La multiplication des contrats globaux et la mise en place du BIM font des architectes, un service comme un autre, https://t.co/SOtfxOll2B
— L'abeille et l'archi (@AbeilleArchi) February 19, 2015
7-A ce rythme, il y aura de moins en moins besoin d'architectes, or les écoles d'archi forment tjs + d'architectes, http://t.co/0zj5CGYxSs
— L'abeille et l'archi (@AbeilleArchi) February 19, 2015
8-Ce n'est pas une fin en soi, il faut juste anticiper les évolutions de notre profession et agir en amont et ne pas avoir peur de l'avenir,
— L'abeille et l'archi (@AbeilleArchi) February 19, 2015
9-Dans une interview, Maurice Levy, a dit sa crainte que, à l'image des taxis, l'éco française ne soit "uberisée". http://t.co/HpjzNsm5Vb
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10-Voulons-nous subir cette "uberisation" alors qu'il est encore possible d'être, nous-même, acteur de nos changements professionnels ?
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11-Se réfugier derrière la réglementat° (loi de 1977, loi MOP) nous enferme dans un schéma de pensée qui nous empêche de réfléchir au-delà,
— L'abeille et l'archi (@AbeilleArchi) February 19, 2015
12-Il ne faut rien exclure et tout s'autoriser à penser (salariat en entreprise, déréglementation totale, seuil aboli, numerus clausus…)
— L'abeille et l'archi (@AbeilleArchi) February 19, 2015
13-Il y aura forcément des blessés dans ce changement de paradigme qui s'annonce. Il faudra les soutenir et les aider à passer ce cap,
— L'abeille et l'archi (@AbeilleArchi) February 19, 2015
14-Nous sommes à l'aune d'une nouvelle ère, nous n'avons que le choix d'agir, sans quoi nous disparaîtrons dans les dix à vingt ans à venir,
— L'abeille et l'archi (@AbeilleArchi) February 19, 2015
15-Cette question de l'avenir de la profession nécessitera un gros travail de remise en cause de nos modes de pensée, pic.twitter.com/WomF5ukkk6
— L'abeille et l'archi (@AbeilleArchi) February 19, 2015
16-C'est une chance incroyable qui nous est offert, encore faut-il en avoir conscience et ne pas la laisser passer. Force et vigueur.
— L'abeille et l'archi (@AbeilleArchi) February 19, 2015
On s’y met ?
Bonjour, excellent article, je partage à 100%. Cela dit, si l’on regarde les étudiants en architecture du MIT, même si leur production est sidérante, elle reste imprégnée du XIX. La révolution architecturale peut encore naître en France, du fait notamment de notre patrimoine exceptionnel.
La solution pour les architectes serait peut être de servir mieux leurs clients et de réinvestir les détails et l’éxécution qu’ils ont souvent abandonnés.
Je pratique depuis 18 ans en MOE et AMO. Mon cabinet est une petite structure qui connaît parfaitement la crise malgré un vrai savoir faire. La discussion est en réalité ( je pese le mot réalité: celle du terrain et gestion du client) sur l’accompagnement et l explication à nos clients. On a fini par » noyer » nos clients que cela soit un particulier, un promoteur ou un investisseur, à coup de leur réciter ces nouvelles normes ( obligatoires donc un coût construction plus élevé ….) .
Sans compter les frais connexes ( DO,gfa, commercialisations, taxes etc etc etc etc)
A cela se rajoute et je m’en excuse pour ceux qui n’ont pas la pratique de gestion de chantier, hors il est vrai que nous avons de formidables concepteurs hors lorsqu il faut que ça marche techniquement ( nos fameuses contraintes de normes techniques, thermiques, fluide etc etc etc) et que le chantier sur site soit géré en enveloppe financière et planning d exécution, en effet nombreux chantiers passent d’un temps T a T+6 mois et 20% de plus.
Le management dans notre métier est totalement oublié des formations, c’est une aberration car étant garant du respect de l’art de la construction nous le sommes aussi sur l’aspect financier, planning et administratif.
Je conclurais ( malgré tout ce qu on pourrait en dire encore….) que les amendements tuent notre jolie profession car elle est très éloignées de nos contraintes de terrain et que les formations formidables des écoles sont certainement plus proches de l’artiste que de l’artisanat.